Le premier épisode de The Penguin a été diffusé sur Max, et un personnage brille par son absence : Batman. Bien que la série se déroule immédiatement après les événements de The Batman (2022), il semble que Robert Pattinson n’y fera aucune apparition. Selon Colin Farrell, l’interprète du Pingouin, le Chevalier Noir ne devrait pas du tout figurer dans cette série.
Une simple question de géographie
Bien que cela puisse sembler étrange de créer un spin-off de The Batman sans le personnage principal, les propos de Farrell se tiennent. La série explore un tout autre aspect de Gotham, loin des ruelles sombres que Bruce Wayne arpente habituellement. Dans le film, on voit Batman concentrer ses efforts sur le centre-ville, là où les citoyens innocents sont le plus souvent pris pour cible. Il s’attache à stopper vols et agressions, des crimes de rue qui occupent une grande partie de son temps et de son énergie.

En revanche, The Penguin nous plonge dans les recoins de Gotham que Batman néglige. On y découvre les quartiers défavorisés où vivent des personnages comme Victor Aguilar (interprété par Rhenzy Feliz) et ses amis, ainsi que les banlieues plus tranquilles où réside encore la mère d’Oz, Francis (Dierdre O’Connell), rêvant d’une vie meilleure. La série nous emmène également dans les résidences cossues de l’élite de Gotham, comme les manoirs des Falcone. Ce sont des lieux que Batman évite généralement, se concentrant davantage sur les zones où les crimes sont les plus visibles.
Une absence justifiée
Selon Farrell, l’histoire se déroule sur une période de cinq à six semaines, ce qui a poussé les créateurs, Matt Reeves et Lauren LeFranc, à estimer que la présence de Batman n’était pas nécessaire. “C’est une partie très différente de Gotham, un endroit que je n’avais jamais vu avant. C’est vraiment le ventre de la ville, là où tout est crasseux”, a-t-il déclaré lors d’une interview avec le casting de la série.
Un Batman réactif et pas encore proactif

Le premier film a montré que le Batman de Pattinson n’est pas encore un détective efficace. Il réagit aux crimes plutôt que de les anticiper. Son attention se porte d’abord sur les petits délinquants, avant d’être aspiré dans la spirale des meurtres du Riddler. Comparé au Batman de Christian Bale dans The Dark Knight, qui après seulement un an de lutte contre le crime avait déjà infiltré les réseaux de corruption, celui de Pattinson semble encore tâtonner.
Une opportunité manquée ?
The Penguin met en lumière des aspects de Gotham que Batman devrait surveiller de plus près. Oswald Cobb, incarné par Colin Farrell, émerge peu à peu comme un prétendant sérieux au trône laissé vacant par Carmine Falcone. Un Batman plus aguerri chercherait sans doute à endiguer cette montée en puissance. Mais ce n’est pas encore dans la nature du Chevalier Noir de Pattinson, qui se contente de châtier les criminels à coups de poing sans s’attaquer aux racines du mal.
Avec un Pingouin en plein essor et un Batman qui peine à faire la différence, The Penguin nous rappelle que Gotham est un terrain de jeu complexe, où chaque absence laisse un vide dangereux.
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