Bien que Joker: Folie à Deux ait essuyé des critiques sévères et déçu au box-office, il a trouvé un fervent défenseur en Quentin Tarantino. Lors d’une interview, le réalisateur iconoclaste a salué la vision audacieuse du film, comparant Todd Phillips au personnage du Joker, qu’il voit comme un doigt d’honneur aux conventions hollywoodiennes et aux fans de comics.

Tarantino défend Joker: Folie à Deux contre vents et marées

Malgré une réception glaciale, Joker: Folie à Deux a su conquérir un soutien inattendu en la personne de Quentin Tarantino. Sur le podcast de l’auteur Bret Easton Ellis, le réalisateur de Pulp Fiction a exprimé un enthousiasme sans équivoque pour ce second volet, qu’il qualifie de “Natural Born Killers comme je l’aurais rêvé“. S’attendant à un film qui, selon lui, ne fonctionnerait que comme un exercice intellectuel, Tarantino s’est finalement laissé emporter par l’expérience, appréciant particulièrement les séquences musicales.

J’ai vraiment aimé. Plus les chansons étaient banales, mieux c’était.

Quentin Tarantino

Un hommage à l’anti-cinéma hollywoodien

Tarantino, qui n’avait guère apprécié le premier film sauf pour sa scène finale, a visionné cette suite dans un IMAX presque désert, lui permettant de rire sans réserve. Fasciné par l’interprétation de Joaquin Phoenix, qu’il considère comme l’une des meilleures performances de sa carrière, il a vu en Todd Phillips un véritable Joker derrière la caméra : « Le Joker a dirigé le film. C’est un immense ‘fuck you’ aux fans de comics, au public, à Hollywood et aux actionnaires de DC et Warner Bros », a-t-il ajouté avec une admiration teintée de provocation.

Joker: Folie à Deux, un échec commercial et une satire délibérée

Le film de Phillips n’a cependant pas su convaincre les fans. Loin des sommets du premier opus, qui avait engrangé un milliard de dollars, Joker: Folie à Deux n’a cumulé que 201 millions de dollars au box-office mondial. Critiqué pour ses longueurs et un recours excessif au cadre judiciaire, le film est déjà en passe de quitter les écrans pour une sortie en VOD. Mais pour Tarantino, ce film demeure une œuvre audacieuse, résolument tournée vers l’anti-conformisme.